9 astuces pour réussir à nager en eau froide


L’immersion ou la natation en eau froide vous intéresse de plus en plus, mais vous ne savez pas par où commencer? Voici quelques astuces pour débuter. C’est vraiment important pour moi de préciser que je ne suis toutefois pas une spécialiste. Cet article se veut avant tout un partage d’expérience et non pas une marche à suivre ou un guide d’entrainement.

1. Allonger la saison d’eau libre

Une des bonnes façons de s’acclimater graduellement à l’eau froide est de prolonger la saison d’eau libre à l’automne. Au fur et à mesure que l’eau refroidit, le corps s’habitue à l’eau de plus en plus froide (et notre tête aussi). À l’automne dernier, j’ai d’ailleurs mis ce principe en application. J’ai réussi à être constante avec une immersion presque à chaque semaine en adaptant la durée selon la température de l’eau et de l’air. Au début, il s’agissait principalement de sorties de nage qui ont graduellement laissé place à des immersions lors de l’arrivée de la glace. Si l’acclimatation débute pendant l’hiver ou à l’arrivée du printemps, il faut tenir compte du fait que l’eau est très (très!) froide et y aller très graduellement en commençant avec de courtes immersions.

2. Rester calme et respirer

La sensation de froid surprend lors de chaque immersion et une des clés du succès est la respiration. Lors de l’entrée à l’eau, je cherche toujours à rester concentrée sur ma respiration. Après quelques instants, je retrouve une sensation de calme et je peux apprécier le moment dans l’eau et en tirer le maximum de bénéfice. L’impact de la respiration est d’autant plus important lorsque j’entre dans le mouvement de nage et que je mets le visage dans l’eau. C’est pourquoi j’ai d’abord développé mon habileté à contrôler ma respiration lors d’immersions statiques avant de commencer à intégrer le mouvement de nage.

3. Respecter les limites de son corps

On parle souvent de repousser ses limites et, bien sûr, ça fait partie du processus. Toutefois, la bravoure n’a pas sa place dans un entrainement de nage en eau froide, elle devrait plutôt laisser place à la patience. Il est essentiel d’écouter les limites de son corps, d’y aller très graduellement pour permettre de s’acclimater et par conséquent de repousser ses limites petit à petit, tant en terme de durée que de température de l’eau. Pendant mon entrainement, au fur et à mesure que l’eau refroidissait à l’automne, je diminuais la durée. C’est lorsque la température de l’eau s’est stabilisée autour de 1-2 Celsius, que j’ai pu graduellement augmenter la durée à nouveau.

4. Choisir le bon équipement

Chaque personne a des besoins et des objectifs différents et il est important de choisir l’équipement qui nous convient. Il peut s’agir de gants, de bottillons ou d’un casque de bain de néoprène. Ces outils peuvent être utiles particulièrement lorsqu’on débute, car c’est l’immersion des mains, des pieds et de la tête qui sont souvent le plus difficile. De mon côté, comme le néoprène était interdit au Totally Cold, je ne portais pas de gants ou de casque de bain en néoprène mais je portais des souliers d’eau lors de la majorité de mes sorties pour éviter de me couper ou de me blesser aux pieds. J’utilise aussi un thermomètre pour pouvoir valider et documenter la température de l’eau.



5. Comprendre les risques que comporte la nage en eau froide

C’est bien connu, l’hypothermie et le choc thermique font partie des risques et il est très important d’en reconnaître les signes et de prendre les précautions nécessaires afin d’en réduire les risques. Les crampes et l’épuisement peuvent aussi survenir rapidement en eau froide. Personnellement, je m’assure toujours d’être en mesure de sortir rapidement en restant très près de la rive ou en m’assurant de rester dans une section peu profonde du lac pour pouvoir facilement me tenir debout et marcher vers la rive au besoin.

6. Être accompagné

Il faut éviter d’aller nager seul en eau froide. Même lors des immersions statiques, être accompagné est essentiel. La personne qui vous accompagne peut vous surveiller, s’assurer que vous allez bien et vérifier que vous n’avez pas de signe de confusion ou d’autres signes d’hypothermie. En cas de malaise ou d’urgence, cette personne peut vous venir en aide rapidement. Dans mon cas, mon conjoint était présent lors de tous mes entrainements en eau froide. Il me parlait et me posait des questions pour valider que j’allais bien tout au long des immersions et pour m’aider à sortir de l’eau après.

7. Identifier comment on va sortir de l’eau avant même d’y entrer 

Ce n’est pas une fois dans l’eau qu’il faut chercher comment on va sortir alors il faut clairement identifier une sortie facile et rapide avant même d’entrer à l’eau. Quand on a atteint sa limite de temps dans l’eau froide et qu’il est temps de se réchauffer, il faut déjà savoir exactement comment on va sortir pour éviter de prolonger son immersion et de prendre des risques inutiles. De plus, avec l’exposition au froid et la fatigue qui s’en suit, le jugement peut être altéré, ce qui peut engendrer des mauvaises décisions. Il faut donc un plan clair pour une sortie rapide.

8. Planifier comment on va se réchauffer

Dès qu’on sort de l’eau froide, il est important de retirer les vêtements mouillés, de se sécher, de mettre des vêtements chauds et secs. Il faut avoir un accès rapide à un endroit chaud et préparer les vêtements chauds et secs avant de sauter à l’eau. Souvent, la température du corps va continuer de baisser un peu après la sortie de l’eau et on peut vivre les effets de ce qui s’appelle « l’afterdrop ». En effet, on peut se mettre à avoir encore plus froid et à frissonner beaucoup quelques minutes suivant la sortie de l’eau. C’est pourquoi il est essentiel de se changer très rapidement à la sortie de l’eau avant de vivre l’effet de « l’afterdrop ».

9. Demeurer vigilant et à l’affût des conditions 

Ce n’est pas parce qu’une nage s’est bien passée un jour, qu’elle se passera aussi bien la prochaine fois. La température de l’eau, la température de l’air, notre état physique, notre fatigue et une panoplie d’autres facteurs peuvent influencer l’entrainement en eau froide. Il faut donc prendre toutes les précautions à chaque sortie, même lorsqu’on est expérimenté. Personnellement, je continue d’être vigilante lors que chaque sortie, car chaque immersion est différente et ne peut être prise à la légère.



Finalement, à cette liste, j’ai envie d’ajouter l’importance de profiter pleinement du processus et d’avoir du plaisir. Malgré l’inconfort de l’eau froide, j’y trouve un bien-être inattendu qui me fait apprécier chaque entrainement. L’expérience de ma préparation à Totally Cold a certainement été concluante pour moi et je compte bien poursuivre cette aventure l’an prochain!

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